Le centre de l'élevage de chevaux Einsiedeln

Avec le passage d'un moyen de transport fiable et d'une aide dans l'agriculture à un partenaire de loisirs, le cheval a perdu de son importance pour la communauté monastique. En même temps, la prise de conscience de l'héritage culturel vivant unique de plus de 1000 ans d'élevage de chevaux s'est développée. En 2001, la vénérable aile de l'écurie, avec sa magnifique voûte croisée, a été entièrement rénovée et la stratégie d'exploitation élargie. Les bâtiments du Marstall ont été loués par le monastère à la Marstall Kloster Einsiedeln Sàrl. Aujourd'hui, cette entreprise poursuit l'élevage traditionnel Einsiedeln et gère une écurie de pension et une école d'équitation. 

Les écuries situées dans l'arrière-cour du monastère sont librement accessibles aux visiteurs durant la journée. D'avril à septembre, les poulains et leurs mères peuvent être observés dans les pâturages ou dans les écuries, selon l'heure de la journée. Des visites guidées sont proposées sur rendez-vous. Vous trouverez de plus amples informations sur l'exploitation Marstall sous www.marstall-einsiedeln.ch.

Einsiedler Pferde · Radio Central Podcast (seulement en allemand)

Le Marstall peut se vanter d'une existence particulièrement longue et possède les plus anciens arbres généalogiques de chevaux d'Europe. Le monastère a documenté ses activités d'élevage depuis le début et a ainsi joué un rôle de pionnier en Europe. Est considéré comme le premier livre généalogique, le livret commencé en 1655 par le père gouverneur Joseph Reider.
En 1840, le livre généalogique A a été débuté et en 1863 le livre généalogique B. L'ascendance des chevaux actuels issus des lignées de juments Klima, Quarta et Sella peut être retracée sans lacune dans ces livres généalogiques.

Chaque année, un nouveau morceau d'histoire s'ajoute lors de la naissance des poulains au printemps à l'écurie de la Marstall Kloster Einsiedeln Sàrl ... 

Peu après l'achèvement de l'église baroque du monastère, le bâtiment principal actuel des écuries a été construit dans le même style après 1700. Les voûtes croisées et les fenêtres en arc donnent au lieu un air majestueux. Si l'on considère qu'avant le développement de la motorisation, la force et la mobilité dépendaient des chevaux, il est compréhensible que les lieux influents et les maisons princières de l'époque attachaient une grande importance à l'endroit où les chevaux étaient stationnés car ils déterminaient également la position des maisons.

Les activités du Marstall au monastère Einsiedeln influençaient autrefois la détention de chevaux dans toute la région.
Les paysans faisaient saillir leurs juments par les étalons du monastère Einsiedeln et vendaient à leur tour leurs meilleures chevaux au monastère.  Grâce à sa situation géographique à l'entrée du col du Gothard, Einsiedeln est devenue le centre du cheval de la Suisse centrale. Déjà au XIVe siècle, environ 16 000 personnes et 9 000 chevaux traversaient chaque année le Gothard. En 1850, environ 70 000 voyageurs postaux franchissaient déjà le col à l'aide de chevaux.

Ainsi, les chevaux Einsiedeln et les écuries du monastère sont devenus connus dans toute l'Europe comme le coeur de cette race.

En 1064, le monastère d'Einsiedeln a obtenu le droit d'employer un maréchal par une charte royale d'Henri IV. Le maréchal avait la supervision générale du haras et accompagnait l'abbé dans ses déplacements. Il s'agissait d'une fonction très prestigieuse, confiée à des nobles politiquement influents. Maréchal ainsi que Marstall dérivent du mot germanique "Marach - cheval". 

L'élevage de chevaux était un domaine réservé aux riches. L'achat d'étalons appropriés, souvent acquis dans des régions éloignées comme l'Angleterre ou la France, ainsi que la détention des chevaux d'élevage étaient coûteux. De ce fait seuls les riches monastères et les grands propriétaires de terrains pouvaient se permettre d'élever des chevaux. En contrepartie, la demande de chevaux formés par les foyers nobles était grande, de sorte que la vente a également rapporté de bons bénéfices, comme les contrats de vente encore existants le montrent.